Le Petit Analyste vous présente aujourd’hui le Master 268 de Dauphine – Banque d’investissement et de marché – avec l’interview de deux étudiants et deux alumni. Excellente lecture !
Salut et merci à vous d’avoir accepté l’interview ! Quels sont vos parcours ?
Théo : A la suite d’une baccalauréat scientifique, j’ai intégré la licence d’économie et gestion de Dauphine puis le Master 1 Finance. J’ai ensuite effectué une année de césure. Les six premiers mois se sont déroulés dans une équipe de financements structurés d’une grande banque française avant de rejoindre une équipe M&A d’une banque suisse. Après cette année de césure, j’ai intégré le Master 268. Je suis actuellement en alternance dans une banque française, dans une équipe de financements structurés couvrant les secteurs de l’énergie et des infrastructures.
Eva : Après une licence en mathématiques et informatique à l’université Paris Descartes, j’ai rejoint Dauphine en licence de Mathématiques et Informatique de la Décision et des Organisations, ou MIDO, puis le Master 268 en première année. Je n’ai pas fait d’année de césure. J’ai réalisé mon alternance chez un des leaders mondiaux de la gestion d’actifs en tant que Structureur. Je travaille actuellement dans cette même équipe.
Christopher : Après un baccalauréat scientifique, j’ai rejoint l’IAE de Corse avant d’intégrer le Magistère Banque Finance de l’université Paris II Panthéon – Assas. J’ai ensuite rejoint le Master 268 en première année en alternance dans une équipe de Project Finance spécialisée dans les secteurs de l’énergie, des ressources naturelles et des infrastructures. Je suis désormais en alternance en M&A dans le cadre de ma deuxième année de Master.
Alice : Après un baccalauréat scientifique, j’ai effectué mes deux premières années de licence à Dauphine, sur le campus de Londres. J’ai ensuite rejoint en troisième année la licence Economie & Ingénierie Financière, ou EIF, à Paris. J’ai intégré le Master 1 Finance avant d’effectuer une première partie de césure en tant que Sales dans une banque anglo-saxonne puis en Sales & Trading dans une banque américaine. J’ai ensuite été admise au Master 268 en deuxième année. Je suis actuellement en alternance dans une banque américaine en Sales & Trading.
La candidature au Master 268 de Dauphine
Quelles sont les spécificités de la formation ?
Alice : Le rythme d’alternance proposé – quatre jours en entreprise, un jour à l’université – intéresse fortement les entreprises. Cela permet d’être impliqué au quotidien dans la vie de l’équipe.
Eva : La formation est également généraliste et couvre à la fois la finance d’entreprise et la finance de marché. Cela permet d’acquérir un bagage solide.
Comment intégrer le Master 268 ?
Théo : Le Master 1 Finance en alternance propose trois parcours : banque d’investissement et de marché (268), gestion d’actifs (222) et management de l’immobilier (246). C’est ensuite en deuxième année de Master que l’on choisit définitivement une de ces trois formations. Il est donc possible d’intégrer la formation en première ou en deuxième année.
Alice : Pour information, le rythme de l’alternance est différent en première année. Nous sommes deux jours en cours et trois jours en entreprise. Nous suivons les mêmes cours que le Master Finance en formation initial mais nous n’avons pas de cours optionnels.
Peut-on intégrer la formation en formation d’une autre université ?
Eva : Nous sommes une vingtaine d’étudiants en première année de Master, dont un peu plus d’une dizaine pour le parcours 268. Sur cette dizaine d’étudiants, seuls trois ou quatre ne venaient pas de Dauphine.
Christopher : Effectivement, la majorité des candidats admis viennent d’une université parisienne, même s’il est tout à fait possible d’intégrer le Master 268 en venant d’une université de province.
Est-il recommandé d’avoir une expérience en finance pour intégrer la formation ?
Christopher : Il est très important d’avoir de bonne notes pour rejoindre le Master 1. Le jury sait qu’il est difficile d’avoir des expériences pertinentes en sortant de licence. Les candidats souhaitant intégrer la formation en deuxième année devront se démarquer par leurs stages, en plus de leur parcours scolaire.
Pouvez-vous nous en dire plus sur le mémoire à rédiger ?
Alice : Les sujets proposés sont variés et traitent par exemple de l’inflation ou du M&A. Les enseignants nous conseillent de choisir un sujet en lien avec le Master auquel nous souhaitons postuler.
Faut-il avoir un projet professionnel précis ?
Théo : Je pense qu’il est préférable de savoir dans quoi on souhaite travailler lorsqu’on se dirige vers une alternance. En effet, cela nous engage pendant une année au minimum.
Comment se déroule l’entretien ?
Eva : Les candidats venant d’une licence de Dauphine et souhaitant intégrer la première année de Master ont un entretien avec le directeur du Master 1. Les candidats venant de l’extérieur rencontrent le directeur du Master 2. Le jury veut s’assurer que vous êtes capable de tenir le rythme imposé par l’alternance. Il peut également avoir des questions techniques selon le parcours du candidat.
Théo : Pour ceux candidatant directement en deuxième année, l’entretien se déroule avec le directeur du Master 2 ainsi qu’avec des responsables des ressources humaines. Là aussi, ils veulent s’assurer que vous puissiez tenir le rythme.
La promotion du Master 268 de Dauphine
Quel est le parcours des étudiants de la promotion ?
Eva : Cette année, il y a cinq étudiants venant d’écoles d’ingénieurs et souhaitant se spécialiser en finance de marché. Une vingtaine d’étudiants viennent de Dauphine et parmi eux, une dizaine viennent du Master 1, parcours 268. Je dirai qu’environ 70 % des étudiants viennent de Dauphine, même si les profils varient : campus de Paris, Londres ou Tunis, licence en économie et gestion ou encore mathématiques et informatique.
Vers quels métiers s’orientent généralement les étudiants du Master ?
Théo : Côté finance d’entreprise, beaucoup d’étudiants s’orientent vers les métiers du financement, comme le Project Finance ou le Leveraged Finance, ou en conseil comme en M&A ou Debt Advisory. Certains travaillent également en syndication.
Alice : En finance de marché, nous travaillons principalement dans les équipes de Sales & Trading, voire en ECM et DCM.
Quels sont les principaux événements organisés au cours de l’année ?
Théo : L’un des événements phares est la conférence annuelle organisée par les étudiants de la formation. L’invité de cette année était Xavier Musca, directeur Général de Crédit Agricole CIB et parrain de la promotion. Nous organisons également un voyage d’études à Londres. Nous sommes accueillis par les grands noms de la finance comme Blackrock, UBS ou encore HSBC. Nous en apprenons ainsi plus sur leurs activités et nous rencontrons des professionnels de chaque institution. Il y a bien sûr des événements plus informels organisés régulièrement au sein de la promotion.
Nous avons organisé cette année le premier gala des anciens du Master, créé juste après la crise financière de 2008. Nous avons donc invité des personnes d’une douzaine de promotions différentes. L’événement fut un succès et nous souhaitons réitérer ça l’année prochaine. Le rythme de l’alternance n’empêche pas de tisser des liens et d’organiser des événements. C’est probablement plus compliqué que dans une formation classique mais rien d’impossible lorsqu’on est motivé.
En parlant du gala des alumni, comment décririez-vous le réseau des anciens du Master 268 ?
Théo : Il y a toujours eu un esprit d’entraide au sein de la promotion et entre les différentes années. Comme pour n’importe quel réseau, il ne faut pas hésiter à les solliciter.
Comment trouvez-vous l’ambiance au sein de la promotion ?
Alice : L’ambiance est géniale. Tout le monde est bienveillant, il n’y a pas de compétition. Le fait d’être en alternance nous permet d’échanger à propos de nos différents postes et environnement de travail. C’est très enrichissant.
Les cours
Comment sont organisés les cours ?
Théo : Le début de semaine est chargé car tous les cours ont lieu le lundi. En termes de contenu, les cours du premier semestre sont plutôt généralistes. A l’inverse, le second semestre permet de se spécialiser en finance de marché ou d’entreprise tout en gardant des cours commun entre les deux parcours.
Christopher : Le fait d’avoir des cours de finance d’entreprise et de marché tout au long de la formation permet de mieux comprendre le fonctionnement d’une banque d’affaires. Vous saisissez mieux les grands enjeux du secteur.
Quels cours vont ont marqué ?
Eva : Le cours sur les produits dérivés dispensé en première année m’a marqué. Le contenu était très intéressant, l’enseignante géniale et les notions abordées me servent encore au quotidien.
Théo : Le cours « Coverage et Relations Clients » m’a permis de mieux comprendre la chaîne de valeur de la banque d’affaires tandis que « Investment Banking » nous explique les différentes stratégies des banques. Les cours de la deuxième année sont très concrets et permettent de mieux comprendre le monde de la finance et le rôle des différentes institutions et équipes.
Un mot sur les enseignants ?
Théo : La grande majorité des intervenants sont des professionnels, dont certains avec des postes de très haut niveau.
Comment trouvez-vous le rythme des cours ?
Eva : Le rythme est intense. L’administration en est toutefois consciente. les professeurs sont donc bienveillants à notre égard.
Théo : Je trouve que la deuxième année était relativement plus simple. En effet, les enseignants en première année avaient les mêmes attente, que l’on suive le parcours initial ou celui en alternance.
Comment trouvez-vous la formation ?
Christopher : La formation est intense mais le jeu en vaut la chandelle si vous souhaitez travailler en banque d’investissement. C’est une très belle voie d’entrée.
Théo : Tout à fait d’accord ! La formation jouit d’une bonne réputation sur la place parisienne et le réseau alumni est puissant. L’alternance nous permet d’avoir une année d’expérience en plus de l’année de césure et de se créer un réseau. C’est un atout majeur une fois dans le monde du travail.
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