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L’Audit

18 avril 2020 4 Comments

Direction l’audit aujourd’hui avec l’interview d’un Senior. Excellente lecture !

Bonjour et merci d’avoir accepté l’interview ! Quel est ton parcours ?

Après un baccalauréat scientifique, j’ai intégré une licence d’économie. Je suis passé ensuite en école de commerce. Pendant la scolarité en école, j’ai suivi le cursus DSCG (Diplôme Supérieur de Comptabilité et de Gestion) qui permet de valider 5 des 7 UE nécessaires. J’ai trouvé les cours assez complets puisque j’ai pu être confronté à la finance de marché et d’entreprise, à la comptabilité, au contrôle de gestion ainsi qu’à l’audit. C’est un parcours qui prépare bien pour le métier d’auditeur financier.

Mon premier stage en école de commerce s’est déroulé en contrôle de gestion. C’est, à mon sens, un bon tremplin pour l’audit. À la suite de ce stage, j’ai voulu tenter l’expérience en cabinet. J’ai donc effectué un stage de fin d’études en audit dans un des Big 4 (Deloitte, KPMG, EY et PwC) en province, pour des clients industriels. J’ai ensuite eu une offre de CDI, toujours dans un Big 4, sur Paris, mais cette fois-ci pour leur Business Unit Financial Services qui regroupe les clients comme les banques, les assureurs ou les gestionnaires d’actifs.

Présentation de l’audit

En quoi consiste le métier d’auditeur ?

Lorsqu’une entreprise atteint une certaine taille, elle doit faire certifier ses comptes. C’est là que l’auditeur intervient. Son métier est donc de vérifier que les comptes présentés par son client sont fidèles à la réalité, avec un niveau d’assurance raisonnable, en présentant notamment une opinion sur ceux-ci.

L’équipe d’auditeurs va ainsi échanger avec le client pour mieux comprendre comment sont construits les états financiers. On reviendra plus tard sur les différentes étapes d’une mission d’audit.

Quels sont les grands acteurs parisiens ?

Il y a bien sûr les cabinets que l’on appelle les Big 4, à savoir KPMG, PwC, EY et Deloitte. Un autre grand acteur français est Mazars, qui vient grignoter des parts de marché en proposant des honoraires (fees) plus faibles que ses concurrents. On peut également citer des cabinets plus petits comme Aca Nexia, BDO, RSM, Denjean & Associés, GVA, Compagnie Fiducière ou encore Grant Thorton.

Les grosses structures cotées telles que l’Oréal ou BNP Paribas sont auditées par des cabinets du Big4. En effet, ce sont les seuls cabinets qui peuvent mobiliser et coordonner des équipes partout dans le monde, et notamment solliciter des équipes d’experts (fiscalité, prudentielle, juridique, etc …). Aussi, les entreprises cotées préfèrent en général être auditées par des cabinets connus sur la place.

Y a-t-il une différence entre un stage en audit à Paris et l’autre en province ?

Paris vs. la province

La différence entre exercer ce métier en province et l’exercer à Paris réside dans la typologie et le nombre de clients qu’un auditeur aura dans son portefeuille. Cela impactera donc son expérience en cabinet, mais aussi les déplacements qu’il devra faire au quotidien.

Vu que les sièges des grosses entreprises, dont la grande majorité du CAC40, se trouve généralement à Paris, un auditeur d’un Big 4 sur un segment large cap peut avoir des « gros clients ». En général, un auditeur se voit attribuer 1 ou 2 gros clients plutôt que 5 ou 6. La très grande partie des clients purement financiers est à Paris.

A titre d’exemple, j’avais pu travailler en province sur 8 dossiers différents dont 2, de taille significative.

Intérêts des missions

En termes d’intérêt, je pense que c’est une bonne chose de faire les 2. Honnêtement, auditer une petite structure de 30 millions d’euros de chiffre d’affaires n’est pas forcément moins intéressant qu’auditer un acteur du CAC40. Dans le premier cas, on peut tout voir de A à Z et en ressortir avec une bonne vision d’ensemble, ce qui ne sera jamais vraiment le cas pour une structure large cap. Travailler pour le même client peut également être lassant à force.

En plus de ça, être sur une multitude de dossiers vient limiter le risque de travailler avec un client pas très sympathique et une équipe moyenne. L’expérience sera ainsi plus représentative du métier d’auditeur. Personnellement, je suis sur un seul client, à 20 minutes de chez moi, avec lequel nous avons de bonnes relations. En plus de ça, mon équipe est top. J’ai eu de la chance !

Considérations de long terme

Un autre point important ; si l’on est un bon élément et que l’on veut évoluer vite, je pense qu’il peut être plus intéressant d’être sur une multitude de dossiers pour être plus visible dans le cabinet. A l’inverse, être sur le client d’un Associé qui a du poids dans le cabinet peut tout autant aider. A voir.

Est-il judicieux d’effectuer un stage dans un petit cabinet d’audit ?

Je ne pense pas, le brandname (réputation) du cabinet est très important dans ce secteur et ça peut se ressentir sur les opportunités post-audit, le salaire et l’évolution de ta carrière en général.

Pour un stage, ça peut être une option. Je pense même qu’il est plus intéressant de réaliser un stage d’audit dans un petit cabinet qu’un stage en contrôle de gestion ou assimilé.

Pour les stages dans les petits cabinets, il faut rester vigilant par rapport aux missions qu’on peut te donner. En effet, il peut y avoir un risque que l’on te confie des missions purement comptables. Même si avoir de bonnes bases en comptabilité aide pour l’audit, ce n’est pas le même métier.

Comment est organisée une équipe d’auditeurs ? Est-on sectorisé ?

Cela dépend de l’organisation du cabinet. Certains divisent leurs équipes par secteur d’activité, comme les télécommunications ou l’industrie, quand d’autres vont les répartir selon la taille des clients, c’est-à-dire leur capitalisation. De manière générale, le secteur financier, regroupant les banques, assureurs et gestionnaires d’actifs, est quand même à part.

Une branche provinciale d’un cabinet Big4 pourrait être plus élastique sur le staffing de ses collaborateurs.

Devenir auditeur

Quelles expériences et qualités sont recherchées pour effectuer un stage dans ce milieu ?

Formations et expériences professionnelles

Il n’est pas obligatoire de se spécialiser en comptabilité, même si cela peut aider. En revanche, un cursus ayant trait à la finance ou la gestion d’entreprise me semble obligatoire.

En termes d’expériences professionnelles, on attendra en général d’un potentiel CDI des expériences connexes au périmètre de la direction financière. Mais in fine, on attend surtout des gens qui travaillent vite et bien. Des profils passés par le conseil, M&A ou assimilé sont bien sûr appréciés.

En termes de formation, plus l’école est basse dans les classements et plus la probabilité d’être pris diminue. Un étudiant sorti d’HEC, ESSEC ou ESCP sera pratiquement toujours reçu en entretien alors que rien n’est garanti pour un étudiant sorti d’une école de commerce dans le top 10.

J’ai aussi remarqué que les Big4 appréciaient beaucoup les profils ingénieurs. On le voit sur la composition des promotions chaque année.

Qualités et calendriers

Au niveau des qualités recherchées, on veut quelqu’un de rigoureux, fiable, curieux, avec un bon esprit critique (audit des comptes oblige), un bon relationnel et qui pourra nouer une bonne relation avec le client sur le terme.

Un point important : il faut faire très attention au calendrier puisque les périodes de recrutement pour composer les promotions (stages ou CDI) se font souvent bien en avance par rapport à la date de démarrage. Il ne faut pas rater le coche !

Une autre possibilité est la cooptation. C’est envisageable pour un stage. N’oubliez pas non plus de participer aux forums entreprises de votre école. Ce sont en général des canaux de recrutements importants qui permettent d’établir un premier lien avec le cabinet.

Comment préparer au mieux les entretiens ? 

Présentation du parcours

Dans mes souvenirs, mon entretien n’avait pas eu une dimension comptable très importante. En effet, les cabinets ne s’attendent pas à avoir un expert-comptable en face d’eux pour un recrutement en stage ou en CDI.

Comme pour tout entretien, il faut être en mesure de bien présenter son parcours. Mettez en avant les expériences qui permettront aux recruteurs de se dire que vous ferez du bon travail lors des missions.

Secteurs et tendances

Il faut savoir comment le cabinet est sectorisé. Si vous avez postulé pour un secteur en particulier, il faudra bien connaître les clients du portefeuille relatif au secteur en question et être en mesure d’expliquer les raisons qui motivent votre choix.

Maîtrisez les grands agrégats comptables de chacun des clients (chiffre d’affaires, capitalisation, résultat net, etc …) et si applicable, les grandes tendances macro et actualités relatives au secteur en question.

Questions techniques

Pour les notions techniques, il faut savoir comment se construit un bilan (balance sheet), un compte de résultat (P&L), et un tableau de flux de trésorerie (cash-flow statement). Un bon exercice à faire est, selon moi, d’ouvrir un rapport annuel et de comprendre quels sont les critères pour enregistrer tel ou tel fait économique dans telle ou telle rubrique.

On peut aussi ouvrir un livre de comptabilité, histoire de se familiariser avec les principes comptables majeurs. Les préparations aux entretiens, type corporate finance, peuvent un peu aider.

Le DSCG (Diplôme Supérieur de Comptabilité et de Gestion) est-il un passage obligé pour un auditeur ?

Ce n’est pas du tout obligatoire mais c’est un plus. Le cabinet nous encourage à le passer en accordant des primes et des jours de congés. J’ai toutefois déjà vu des auditeurs avec pas mal d’ancienneté sans DSCG.

Il faut aussi savoir que c’est assez chronophage. Dans mes souvenirs, il y a 7 UE à valider et les 2 n’étant pas automatiquement validées par les cursus en école sont les plus difficiles à obtenir.

Le quotidien en audit

Comment se passe une mission d’audit ? Quelles sont les grandes étapes ?

Travail préliminaire

Tu as normalement un agenda qui te permet de voir chez quel client aura lieu ta prochaine mission, sa durée et la composition de l’équipe. Si tu n’as pas trop de travail, tu peux contacter le chef de mission en amont pour te présenter et en apprendre plus sur l’organisation de la mission. Si c’est un ancien client, tu peux éventuellement télécharger les différentes bases de données de travail des anciennes missions ayant été réalisées sur ce client.

Ces bases de données sont très précieuses car elles te permettent de voir quels seront tes principaux interlocuteurs, où se trouvent les points complexes ou risqués, quels sont les postes qui prendront le plus de temps, quels sont les key audits matters (points-clés d’audits). Cela te donnera une bonne vision sur la tenue de la mission et te permettra d’anticiper d’éventuels problèmes.

C’est une période où il faut aussi être curieux et s’intéresser au business du client et à l’actualité le touchant. Tu peux lire la communication financière qu’il réalise, les rapports annuels ou assimilés récents.

En règle générale, la mission d’audit du cabinet est souvent relative à un ancien mandat donc tout le travail de prise de connaissance du client est déjà fait. La question est de savoir si cela a été formalisé ou non. Pour un stagiaire ou un junior, hormis pour son intérêt personnel, cela n’est pas utile au quotidien d’avoir une excellente vision de la stratégie ou des opérations de l’entreprise. Il faudra plutôt que tu te rapproches d’un chef d’équipe pour savoir sur quoi tu vas travailler précisément et ainsi essayer d’acquérir les notions nécessaires dans tes tâches.

Chez le client

Une fois chez le client, tu vas réaliser la phase des « planning ». Cette phase doit te permettre de comprendre les opérations de la structure au sens large et surtout les différents risques auxquels l’information financière émise peut être soumise. C’est également pendant cette phase que tu définis les travaux que tu dois réaliser en tant que commissaire aux comptes.

Durant cette phase, tu organises des réunions avec le top management de la structure et ses différentes fonctions (légal, RH, finance, trésorerie, contrôle et audit interne, risque, etc …). Cela te permet de cerner les sujets importants en cours et leur impact sur les états financiers clients.

Il y ensuite une phase d’exécution : c’est la phase d’audit à proprement parlé, celle qui occupe 90% de notre temps. C’est durant cette phase là que tu vas beaucoup échanger avec le client, descendre les comptes que tu as scopés : ce sont les comptes significatifs en termes de montants, ou risqués par leurs typologies (les provisions étant établies par le client). C’est la phase la plus intéressante car tu dois t’adapter au client, aux particularités de son business et c’est surtout là où tu peux relever des anomalies dans les comptes.

Si je prends l’exemple de la validation d’une commission de surperformance générée par un fonds, je vais essayer de comprendre la performance du fonds en question, comprendre la formule de calcul du benchmark que le fonds doit battre, confronter cette performance avec la performance actuelle du fonds et ensuite bien vérifier qu’on retrouve comptablement parlant les produits réalisés, parts latentes ou cristallisés dans les comptes. Cela passera notamment par des tests de détail, des reperformances calculatoires mais aussi une compréhension et une validation de l’outil IT utilisé par le client.

La phase finale

En parallèle, il faut documenter tes travaux, c’est-à-dire constituer des preuves d’audit. Ce travail est effectué plutôt par des juniors. Lors de la dernière phase, nous pointons les états financiers pour nous assurer que tout est OK pour présentation au conseil d’administration. Nous devons également être sûr qu’il n’y a pas eu d’événements après la clôture qui pourrait remettre en cause l’information financière.

Quel est le rythme en audit ?

Cela peut varier en fonction de ton portefeuille client et de leurs dates de clôture.

En général, les missions qui nous prennent le plus de temps, sont les audits de fin d’année qui s’étalent de janvier à avril. L’audit du premier semestre est un peu chronophage et s’étend de juillet jusqu’en août. Le rythme est généralement correct le reste du temps.

Vous pouvez essayer d’être staffé sur des clients étant proche de votre domicile (ce que j’ai fait), cela permet d’améliorer considérablement sa qualité de vie.

Quid des horaires ?

Là encore, cela dépend pas mal de ton cabinet, de la composition de ton équipe ainsi que de ton client. Pour moi, la période de janvier à avril est la plus dure. On arrive entre 9h et 9h30 et repart entre 20h et 23h. L’avantage d’avoir un seul client est de pouvoir plus facilement gérer sa charge de travail. Personnellement, ça m’a permis d’éviter les pics (nocturnes) comme cela peut arriver à certains.

Hors saison, c’est-à-dire en dehors des périodes de janvier – avril et juillet – août, une journée normale finit vers 19h, voire un peu avant, s’il n’y a pas beaucoup de travail.

Quelles peuvent être les missions d’un stagiaire ?

La dure vie du stagiaire

Le boulot du stagiaire est assez ingrat ! (Rires) En général, on leur donne des choses relativement chronophages, répétitives et peu techniques.

On leur demande, par exemple, de retrouver la position de cash de l’entreprise en rapprochant les différents relevés et rapprochement bancaires. On peut également leur demander de récupérer des sets de preuves d’audits relatifs à la validation du revenu. Même si c’est quelque chose de très opérationnel, c’est loin d’être aussi simple qu’il n’y paraît. Si, par exemple, tu veux t’assurer que les 100 millions de chiffre d’affaires que le client reçoit viennent de la vente des pots de peinture, tu devras réaliser un test où tu viendras challenger un set d’opération. Tu devras par exemple valider l’enregistrement comptable de la vente d’un pot de peinture de 20€. Est-ce qu’il a été enregistré sur la bonne période ? Est-ce qu’il avait effectivement été reconnu en revenu perçu ou est-ce qu’il devait être reconnu en créance ? Si créance, devait-elle être reconnue en douteuse parce qu’ancienne ou client mauvais payeur ?

Pour en revenir au pot de peinture vendu à 20€, tu devras récupérer les éléments suivants : facture, bon de commande, bon de livraison et preuve de paiement si le revenu n’est pas catégorisé en créance. Ces éléments te permettront de rattacher l’opération à la bonne période comptable, notamment en comprenant les conditions de ventes et comprendre quand a eu lieu le transfert de propriété.

Complexité de la mission

Là où ça devient complexe, c’est que pour obtenir ces éléments, tu devras t’adresser à une multitude d’interlocuteurs et être très organisé car tu devras tester une multitude de transactions. Au niveau des interlocuteurs, le bon de livraison devra s’obtenir auprès des services logistiques, la facture auprès de la comptabilité ou du service client, le bon de commande auprès des commerciaux, la preuve de paiement auprès de la trésorerie etc… (bien que les rôles puissent varier en fonction des entreprises). C’est un travail long et laborieux.

Les Big 4 ont bien évolué ces dernières années et la plupart a créé des centres de services à l’étranger où l’on peut complètement sous-traiter la production de ce type de travaux chronophages et fastidieux. Dans mon cas, on sollicite beaucoup ces acteurs et cela nous déleste de beaucoup de tâches très ennuyeuses. C’est un énorme atout pour le métier, surtout en tant que jeune auditeur.

Quels sont les différents grades en audit ? 

Junior (2 ans)

A la sortie de l’école, on est embauché en tant que Junior 1. Chaque année, si tes évaluations sont bonnes, tu passes à un nouveau grade et tes responsabilités ainsi que ta rémunération évoluent en conséquence. Lorsque tu passes Junior 2, tu vas pouvoir faire des travaux plus techniques et tu vas commencer à coacher de manière informelle des stagiaires et Junior 1. Ce fut l’année la plus difficile pour moi. Il y avait eu en plus beaucoup de turn-over sur l’équipe de mon principal client.

Senior (3 ans)

Une fois passé Senior, tes responsabilités évoluent de manière significative et tu deviens un pilier de la mission. Tu peux manager de 2 à 5 Juniors au quotidien. Je dirai qu’environ 75% de ton travail consiste à produire, le reste correspond à de l’encadrement. Le Senior est en contact avec le client. On devient un pilier pour l’équipe. Quand on passe Senior 2 et Senior 3, on travaille sur des points sensibles à auditer. Ces points sont souvent ajustés, à la suite des accords entre le cabinet et le client. On doit donc être aussi bon au niveau technique que relationnel.

Manager (au moins 5 ans avant de passer Associé, souvent plus)

Quand tu passes Manager, tu es beaucoup moins dans la production, et cette dernière se concentrera quasi uniquement sur les points complexes ou sensibles. Le rôle du Manager est de gérer son équipe et de s’assurer que les Seniors gèrent correctement leurs périmètres d’investigation. Tu ne travailles pas directement avec les Juniors et les stagiaires. Tu es souvent en contact avec le client.

Partner ou Associé

La fonction de Partner est une fonction très particulière qui se différencie très nettement de ce que peut vivre le reste de l’équipe au quotidien. La relation commerciale prend une part importante dans le quotidien de l’Associé et il est souvent assez éloigné des réalités opérationnelles du terrain (au niveau de l’équipe). On le voit assez rarement travailler à nos côtés.

Quels sont les salaires en audit ?

Il y a de grandes différences de salaire en tant que jeune diplômé selon les écoles et la localisation. Je dirai que les salaires pour une école entre le top 5 et le top 10 vont de 35 000 euros à 38 000 euros. Les jeunes diplômés des écoles top 5 vont être payés jusqu’à 43 000 euros maximum. En général, on prend environ 10% d’augmentation par an. Le salaire d’un jeune diplômé pour les premières années peut donner quelque chose comme 38 000 euros en tant que Junior 1 puis 42 000 euros. Une fois Senior 1, on peut s’attendre à 45 000 euros.

Une fois Manager, on doit avoir un salaire proche de 60 000 euros. De manière générale, les écarts entre écoles ont tendance à être gommé dans le temps.

La vie après l’audit

Vers où se dirigent les auditeurs après quelques années dans le métier ?

Ceux qui souhaitent continuer à évoluer dans un environnement exigeant peuvent partir en conseil (conseil opérationnel, Transaction Services ou assimilé, dans leur cabinet ou dans un autre) ou en Inspection Générale pour les auditeurs en Financial Services. Ils peuvent aussi partir comme directeur financier, responsable administratif ou financier d’une structure de taille moyenne.

Ceux qui souhaitent s’épanouir autrement peuvent rejoindre une belle boîte du CAC40 dans une direction financière pour avoir un meilleur équilibre entre vie privée et vie professionnelle.

Qu’aimes-tu dans ce métier ?

J’aime bien le contact avec le client. Je discute avec des équipes différentes : risque, juridique, fiscalité, contrôle de gestion, comptabilité … Les gens qui commencent en audit sont en général jeunes et motivés pour travailler sérieusement.  C’est agréable de travailler avec des gens de la même tranche d’âge. Tu peux aussi changer de secteur et de client assez facilement. La progression de salaire est également intéressante. Dernier point, l’audit se revend assez facilement pour changer de métier si l’on ne veut pas y faire carrière.

Dans le côté négatif, il y a toujours la possibilité de tomber sur un client qui t’intéresse moins ou dans une équipe moins agréable. Le travail se limite à l’audit financier. Même si on peut émettre des recommandations, tu n’es pas censé conseiller ton client. Tu ne travailles pas sur la compréhension du business model ou du marché.

Les cabinets font aussi appel à des experts quand les sujets deviennent (très) techniques, comme lorsqu’il faut, par exemple, valoriser des produits financiers complexes. C’est dommage car ce sont des points intéressants, et même si l’on garde un regard sur ces points in fine, ce n’est pas nous qui effectuons les travaux en détail sur ces sujets.

Merci à toi !

4 Comments

  • Le Petit Analyste - L'Equity Sales 26 décembre 2020 at 12 h 34 min

    […] On regarde avant tout sur le CV la présence, ou non, d’expérience de vente. Et par vente, je n’inclus pas uniquement des expériences en finance de marché. Le métier d’Equity Sales est un métier de relationnel. Il faut donc montrer que l’on a déjà été exposé à ce genre de situation. L’idéal reste bien sûr un stage en finance de marché, en front office, ou alors un stage avec de l’analyse financière, comme en analyse crédit, en Equity Research ou même en audit. […]

  • […] qu’un bon nombre de personnes exerçant le métier que je visais était passé par un cabinet d’audit membre du Big 4. C’est d’ailleurs pour ça que j’ai souhaité débuter ma […]

  • […] Je pense que cela aide beaucoup pour passer les premiers filtres de sélection. J’ai réussi à avoir des entretiens dans pas mal de banques car j’avais à la fois des expériences en finance mais aussi des expériences extra-scolaires. Une expérience dans le domaine vous permet de mettre des mots clés dans votre CV. Ces mots clés seront repérés par les algorithmes triant les candidatures. N’hésitez donc pas à mettre le stage que vous allez faire pendant votre première partie de césure, comme en M&A ou en audit. […]

  • […] en M&A est bien plus élevée que dans la grande majorité des métiers en finance, comme l’audit ou le Transaction Services. Cela demande donc de passer beaucoup plus de temps au bureau (ou en […]

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