On vous présente aujourd’hui le Summer Internship de Blackrock. Bonne lecture !
Bonjour ! Merci d’avoir accepté l’interview. Quel est ton parcours ?
J’ai un parcours assez classique. Après une classe préparatoire, j’ai intégré une école de commerce avec laquelle j’ai réalisé des stages en gestion d’actifs. J’ai ensuite effectué mon Summer Internship chez Blackrock. Je tiens à préciser que je n’ai pas fait ma scolarité dans une école cible, comme les trois écoles de commerce parisiennes (HEC, ESSEC, ESCP) ou les grandes écoles d’ingénieurs. Cela prouve qu’en étant motivé et bien préparé, vous pouvez décrocher une offre !
La préparation en amont
As-tu postulé à un maximum d’institutions ou limité tes candidatures aux meilleures ?
Il faut savoir qu’assez peu de gestionnaires d’actifs proposent des Summer Internships. J’ai donc également postulé dans les divisions Investment Banking et Wealth Management des banques. Cela m’a pris énormément de temps. Je pense toutefois que c’était la bonne approche car j’ai été rappelée par plusieurs institutions, comme JP Morgan, Morgan Stanley, UBS, Citi et bien sûr Blackrock.
Quid du timing ?
J’ai commencé à me pencher sur la question des Summer Internship au milieu de l’été. C’était bien trop tard ! Goldman Sachs avait déjà ouvert ses candidatures par exemple. J’ai donc travaillé d’arrache-pied pour que mon CV, mes essais et mes lettres de motivations soient prêts en deux ou trois semaines. J’ai également contacté des professionnels en parallèle. Mon été était productif ! (Rires)
Je vous conseille de postuler dès l’ouverture des programmes. Attention toutefois à ne pas bâcler vos candidatures. Prenez le temps de personnaliser vos lettres de motivation et de faire attention aux moindres détails. Cela fait vraiment la différence lors de la sélection.
Le networking est-il primordial pour obtenir un entretien ?
Avec un peu de recul, j’aurai un avis assez nuancé. Je ne pense pas que le networking m’ait permis d’avoir des entretiens, même si cela m’a été très utile. Le fait de parler à des professionnels ou à d’anciens stagiaires m’a permis de mieux comprendre le fonctionnement de l’entreprise, son organisation et ses valeurs. J’ai ainsi fait ressortir toutes ces spécificités dans les lettres de motivation ainsi que pendant les entretiens. Tous ces détails permettent de faire comprendre à tes interlocuteurs que ta personnalité correspond bien à ce qu’ils attendent d’un candidat.
Comment as-tu préparé les tests en ligne ?
N’hésitez pas à les passer à plusieurs, surtout si vous pensez que c’est votre point faible.
Les entretiens pour le Summer Internship chez Blackrock
Que s’est-il passé après avoir été recontactée ?
J’ai eu plusieurs réponses positives aux alentours du mois de novembre. J’étais convoquée à l’Assessment Center de JP Morgan et aux entretiens de Blackrock le lendemain. J’ai donc bossé les deux en parallèle. L’entretien chez JP Morgan s’est plutôt bien passé, même si je n’étais pas totalement à l’aise. Je pense d’ailleurs que c’est la raison pour laquelle je n’ai pas eu d’offre.
J’ai eu deux entretiens de trente minutes chez Blackrock. Deux équipes différentes m’ont contacté. La première se nommait Alternative Solutions Group et gérait les portefeuilles exposés à plus d’une classe d’actifs. La seconde équipe était celle de Private Equity. Les questions étaient très orientées sur la personnalité du candidat. Ce n’était pas technique, contrairement aux entretiens en France. J’ai plus parlé de moi que de mes stages ! (Rires) A la suite de ces deux entretiens, j’ai été rappelée quelques jours après pour le dernier tour. Je ne savais plus quoi réviser ! (Rires)
Je passe le dernier tour de nouveau avec les équipes Alternative Solutions Group et Private Equity. Là encore, les questions étaient très classiques. J’ai finalement eu l’offre pour la division Alternative Solutions Group.
Globalement, mes interlocuteurs étaient bienveillants. C’était très différent de ce que l’on trouve à Paris. Ils ont tout fait pour me mettre à l’aise pendant les entretiens, ce qui m’a permis de décrocher l’offre. Même une fois en stage, les personnes de Blackrock étaient toujours aussi agréables. Ma supérieure m’encourageait par exemple à rencontrer un maximum de personnes, même les plus séniors. On m’a aussi demandé sur quoi je souhaitais travailler pendant ces quelques semaines. C’est très perturbant par rapport aux stages classiques à Paris où tes missions sont bien définies en avance.
Le Summer Internship chez Blackrock
Comment se déroule le Summer Internship chez Blackrock ?
Le déroulement est assez particulier. Tu rejoins une grande division de Blackrock et tu es amené à collaborer avec différentes sous-équipes de cette division. Le Summer Internship est donc extrêmement varié. J’ai travaillé sur plusieurs projets dans quatre équipes différentes. C’était génial !
Il faut savoir que l’on n’est pas mal responsabilisé en tant que stagiaire chez Blackrock. On m’avait par exemple demandé de rédiger un document résumant les points forts et les points faibles d’un investissement. Ce document serait ensuite présenté en comité d’investissement. On n’hésitait pas non plus à me demander mon avis pendant les réunions. C’était super, je me sentais vraiment impliquée.
Quel est le profil des autres stagiaires ?
Nous étions plus d’une centaine de stagiaires au bureau de Londres, même si nous étions en télétravail. Les étudiants venaient de toute l’Europe, même si la majorité était Anglais ou Italien. Beaucoup avait fait un simple bachelor et avait assez peu d’expérience professionnelle, même s’ils étaient souvent actifs dans des associations étudiantes ou humanitaires. Les Français présents venaient de très bonnes écoles d’ingénieurs ou de commerce et avaient de très bons stages, que ce soit en M&A ou en conseil en stratégie.
Quels étaient tes horaires ?
Le rythme était assez variable. Je pouvais finir vers minuit en cas d’urgence ou vers dix-huit heures s’il n’y avait plus rien à faire. J’ai rarement travaillé le week-end.
J’ai adoré cette flexibilité. Ma supérieure s’en fichait de l’heure à laquelle j’arrivais ou je partais, du moment que le travail était fini. Chacun peut ainsi aller à son rythme.
Ambiance, conseils et télétravail
Y avait-il des événements organisés ?
Oui, ils ont organisé pas mal d’événements. La première semaine était consacrée à la présentation de l’entreprise, avec des études de cas, des conférences et des ateliers professionnels. Ces ateliers étaient utiles car ils nous apprenaient, par exemple, à créer un lien avec son interlocuteur pendant une réunion en distanciel. Nous avions également des formations par division durant lesquelles chaque équipe présentait en détail son activité.
Comment décrirais-tu ton expérience en télétravail ?
Il ne faut surtout pas rester isolé dans son coin. Faites-vous connaître, contactez un maximum de personnes. N’ayez pas peur de le faire, les Summer Internships sont faits pour ça. J’appelais par exemple, ma supérieure chaque matin pendant trente minutes. Forcez-vous au début et ça viendra naturellement par la suite.
Le mot de la fin : comment as-tu trouvé ton expérience chez Blackrock ?
Incroyable ! J’adore la culture d’entreprise, les gens sont ouverts et accessibles. J’ai également été très sensible à leur positivité. Les commentaires que l’on reçoit nous encouragent dans notre travail, ce n’est jamais négatif. Ça change radicalement ton quotidien.
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