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Associate en M&A à San Francisco

16 mai 2021 No Comments

On part de l’autre côté des Etats-Unis, direction San Francisco avec l’interview d’un Associate en M&A !

Bonjour et merci d’avoir accepté l’interview ! Quel est ton parcours ?

Après un baccalauréat scientifique suivi de deux années en classe préparatoire, je n’ai pas réussi mes concours et j’ai décidé d’intégrer une licence en Langues Etrangères Appliquées à l’université. L’année s’est très bien passée, j’ai tenté les concours en admission parallèle et ai intégré l’EDHEC. J’ai fait ma première année de Master sur le campus de Nice, spécialisé en finance. C’était particulièrement stimulant car la quasi-totalité de notre promotion de 300 étudiants avait pour vocation de travailler dans la finance.

Du Trading au M&A

Je suis arrivé en école de commerce en souhaitant devenir Trader. Puis un jour je suis tombé sur une plaquette du EFinancialCareers comparant les différents métiers de la banque d’affaires. La description du M&A m’a beaucoup plu. J’ai contacté des alumni et des étudiants de l’EDHEC passés par la fusion-acquisition pour en savoir plus. Au fur et à mesure des discussions, j’étais de plus en plus convaincu que c‘était le métier que je souhaitais exercer et j’ai donc décidé d’y faire mon premier stage.

Premier pas en M&A

J’ai réussi à décrocher un premier stage en Corporate Development (département interne pour le M&A) chez le leader des services à la personne en France. J’ai adoré. L’équipe était géniale, j’ai beaucoup appris et avec ma manager on traversait la France pour regarder des opportunités. À la suite de ce stage, j’ai voulu tenter l’expérience en banque d’affaires. J’ai trouvé ma deuxième partie de césure en M&A dans une banque à Paris, mais les premiers jours auront été compliqués.

C’était mon premier stage en banque, je n’avais donc pas tous les automatismes et l’équipe dans laquelle je travaillais était très solide et exigeante. L’Associate me mettait pas mal de pression. Il m’avait même dit un jour qu’il fallait que j’accélère, sinon « c’est ciao ». C’était un peu stressant ! (Rires) Je me suis accroché et au bout de quelques semaines, j’ai commencé à être à l’aise avec les tâches que l’on me donnait et l’équipe me faisait confiance. Cette expérience réussie m’avait confirmé mon envie de continuer en M&A.

L’alternance à Londres

Ce second stage signant la fin de mon année de césure, j’avais deux options. Soit je retournais sur le campus de l’EDHEC à Nice pour mon Master 2, soit je faisais mon Master en alternance sur le campus de Londres. Je ne voulais pas particulièrement retourner en cours et je n’avais pas encore d’expérience à l’étranger. Ma préférence s’est donc naturellement portée sur l’alternance à Londres.

J’ai obtenu une offre de 6 mois en M&A à Londres dans une équipe couvrant la Technologie. Le secteur qui me passionne. J’ai donc fait mes bagages, direction le Royaume-Uni. Le travail était dans la continuité de ce que je faisais à Paris durant ma deuxième partie de césure. L’équipe était particulièrement cosmopolite (mêlant les nationalités Sud Africaine, Italienne, Russe, Américaine et Française notamment).  Il y avait cependant énormément de boulot d’origination et d’exécution de transactions. Les nuits étaient courtes et je revenais très souvent le week-end. En plus de ça, j’avais trois jours de cours par mois à l’EDHEC. C’était vraiment compliqué de tout gérer. Mais c’était une chouette expérience. J’ai eu beaucoup de chance de travailler dans cette ville et cette équipe, j’y ai tellement appris.

Paris et San Francisco

A la fin de ce stage à Londres, la banque dans laquelle j’étais cherchait un Analyste à Paris. Après avoir passé quelques entretiens, ils m’ont fait une offre en CDI. Là encore, le rythme était dur, et je finissais mon Master 2 en parallèle. L’équipe venait de se créer et au début c’était plus ou moins le Managing Director, notre stagiaire et moi. Cela m’a permis d’apprendre énormément sur le métier et sur le management.

Au bout d’un an environ, j’avais envie de découvrir autre chose. Je n’avais pas d’affinités particulières pour Paris et je voulais voyager. Deux équipes TMT (Technology, Media et Telecom) de la banque recherchaient un Analyste et m’ont contacté. L’une à Singapour et l’autre à San Francisco. Après les entretiens, j’ai eu les deux offres et il a fallu prendre une décision. D’un côté, le choix rationnel : l’Asie qui offrait le meilleur niveau de vie et qui était en plein boom économique. D’un autre côté, le choix passionnel, l’Ouest Américain, berceau historique des nouvelles technologies, un peu endormi à l’époque, mais au soft power toujours hégémonique. J’ai finalement choisi l’équipe à San Francisco. Cela fait plus de 3 ans et je suis désormais Associate, toujours dans cette super équipe.

Le rôle d’Associate en M&A

Quel est le rôle de l’Associate en M&A ?

Associate vs. Analyste

Le rôle de l’Associate dépend pas mal de la banque et de l’organisation de l’équipe. Dans mon cas, les tâches restent assez similaires à celles des Analystes, VIE ou des stagiaires. Le rôle de l’Associate est encore très analytique. La différence réside dans le degré de complexité des tâches et le niveau d’autonomie. L’Associate forme aussi les Analystes et stagiaires en répondant à leurs questions et en validant les choix qu’ils ont pris.

Responsabilités et évolution

Le grade suivant, Vice President, est particulièrement différent. C’est souvent quand tu commences à avoir tes propres clients et leur pitcher des idées d’acquisitions ou de cessions. Je trouve que le rôle de l’Associate est une bonne transition : tu n’as pas la pression de devoir commencer à ramener des mandats comme un Vice President et tu commences à pitcher tes idées tout doucement.

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le M&A est loin d’être un métier routinier, tu dois constamment sortir de ta zone de confort. Tu mets un certain temps à maîtriser les bases du métier et de l’analyse financière en tant que stagiaire ou Analyste. Puis trois ans plus tard, tu deviens Associate et tu dois gérer tes transactions et encadrer des juniors. Trois ans plus tard, tu deviens Vice President et commences à rentrer dans un rôle de « sales », à pitcher tes idées aux clients. Tu es en constante évolution et c’est ce qui rend le M&A passionnant.

Est-il envisageable de rentrer en tant qu’Associate sans avoir fait de M&A avant ?

Offre et demande

Je l’ai déjà vu, c’est donc possible même si ce n’est pas courant. Je pense d’ailleurs qu’il y a une demande des banques. Ce n’est pas facile de trouver des Associates car pas mal de banquiers quittent le milieu après quelques années. Elles doivent donc composer avec des profils au parcours un peu différent.

Mais c’est plutôt pour les candidats que c’est une transition compliquée. La charge de travail en M&A est bien plus élevée que dans la grande majorité des métiers en finance, comme l’audit ou le Transaction Services. Cela demande donc de passer beaucoup plus de temps au bureau (ou en télétravail), ce que beaucoup de gens ne sont pas prêts à faire après quelques années d’expérience. Et ça se comprend tout à fait.

Une question de mentalité

Si le changement de rythme ne gêne pas le candidat et qu’il décide de faire le grand saut, la transition peut être rude.

Tu dois encadrer des juniors qui ont probablement plus d’expérience en M&A que toi. Tu ne connais pas l’organisation de la banque, les modèles utilisés ou encore les différentes étapes d’une transaction. Même si tu as bossé ça pour les entretiens, la pratique est souvent très différente de la théorie. Pendant quelques mois, tu vas avoir une valeur ajoutée négative aux projets et tu n’auras pas une grande légitimité.

À mon avis dans ce genre de situation, il y a deux attitudes possibles. Soit tu bâtis ta légitimité progressivement, en apprenant rapidement auprès de tout le monde, en étant collaboratif, sympa et curieux. Soit tu imposes ta légitimité, en t’imaginant pouvoir simuler trois ans d’expérience en M&A, et en tenant ton équipe d’une main de fer lorsque tu pars dans la mauvaise direction. Je n’ai jamais compris pourquoi certains tentaient la seconde approche, mais ça a toujours été une catastrophe ! (Rires) Soyez simple, sympa et sagace, et tout se passera bien.

Le M&A aux Etats-Unis

Tu as eu une opportunité en Asie et à San Francisco. Comment t’y es-tu pris ?

Le M&A est probablement l’un des métiers les plus globalisés qui soit. Les missions sont identiques, que ce soit à Paris, Londres, Hong Kong ou New York. L’anglais est la langue commune. Vu que tu origines et exécutes des transactions transcontinentales, tu es amené à discuter tous les jours avec les équipes basées à l’étranger. Tu rencontres donc des gens d’un peu partout. S’ils voient que tu bosses bien, ils n’hésiteront pas à te proposer un poste quand il y a une opportunité dans leur équipe. Il y a toutefois toujours une part de chance, il faut être au bon endroit au bon moment.

Tu as donc travaillé à Paris, à Londres et à San Francisco. As-tu constaté des différences ?

Je ne sais pas si ça a changé depuis mais l’organisation à Paris était très hiérarchique à mon époque. En tant que stagiaire, les interactions avec les Analystes étaient limitées au strict minimum. Les titres étaient importants. À Londres, je me suis rendu compte que l’organisation était totalement différente. Du stagiaire au MD, tout le monde pouvait aller au pub ensemble, la hiérarchie était moins pesante. San Francisco est dans la même continuité que Londres (les hamburgers bio remplaçant les pintes).

Pour les horaires et la charge de travail, c’est dur de comparer par pays car cela dépendra surtout de ton équipe.

Quelles sont les options pour travailler aux Etats-Unis ?

À mon avis, postuler à des offres de CDI trouvés sur Internet est pratiquement inutile. Tu es en concurrence avec des résidents américains issus des meilleures universités du pays et qui n’ont pas de problème de visa. Les chances d’avoir un entretien sont pratiquement nulles. Il y a trois options beaucoup plus intéressantes.

Le Volontariat International en Entreprise, ou VIE

Le VIE est une bonne option si tu veux avoir une expérience d’un ou deux ans aux États-Unis, mais n’envisages pas spécialement d’y faire carrière. C’est relativement accessible, car c’est un système qui a été spécialement conçu pour les étudiants et jeunes diplômés européens. Le processus (salaire, durée, visa, vols, logement temporaire, assurances) est standardisé et bien maîtrisé.

Seulement quand tu signes ton contrat de VIE, tu t’engages auprès du gouvernement américain à ne pas te faire embaucher aux Etats-Unis par l’entreprise d’accueil pour une durée d’au moins un an après la fin de ton VIE.

L’échange aux Etats-Unis

L’échange ou le double diplôme avec une université américaine est un autre moyen, sous réserve que l’université propose une OPT (autorisation temporaire de travail pour les étudiants d’un an). Cela te permet de postuler pour les stages, Summer, Graduate, etc. comme n’importe quel Américain. Si tout se passe bien, l’entreprise te sponsorise ensuite.

La mobilité interne

La troisième possibilité est de faire quelques années en Europe dans une banque la plus internationale possible, et de demander une mobilité en interne. La banque te connaît bien et elle peut donc prendre le risque de te sponsoriser et de payer tes frais de déménagement.

Les procédures administratives étaient-elles compliquées ?

C’était vraiment facile, la banque s’est occupée de tout. Je n’avais aucune idée du type de visa j’allais avoir ! (Rires) La banque a envoyé des déménageurs chez moi pour mettre mes affaires dans un container, direction San Francisco. L’entretien à l’ambassade s’est très bien passé. L’avocat avait préparé un dossier très bien documenté. On m’a posé deux ou trois questions et c’était fini, j’avais mon visa d’approuvé. Une fois aux États-Unis, j’ai eu un logement de fonction pendant deux mois. C’était un appartement immense, en haut d’une tour située dans un nouveau quartier, et le loyer était supérieur à mon salaire ! (Rires) Quelle époque.

Je pense qu’il ne faut pas trop s’inquiéter de l’administratif quand on réussit à avoir une mobilité interne. Mais prenez un peu de temps pour vous renseigner sur les différents types de visa et le coût de la vie sur place, histoire de ne pas avoir de surprise.

A l’instar de Londres, y a t’il beaucoup de Français en finance aux États-Unis ?

Tu peux entendre parler français à chaque coin de rue à Londres. Ce n’est pas le cas ici. Il y a quand même une belle communauté de Français à San Francisco. Je pense que c’est parce que nous avons de très bons ingénieurs.

Quid de la situation actuelle au bureau avec la pandémie ?

San Francisco est l’une des villes qui a le mieux résisté à la pandémie. Dès février 2020, tous les grands groupes liés aux nouvelles technologies, comme Google ou Facebook, ont demandé à leurs employés de télétravail à plein temps. Ils avaient vraiment tout compris avant tout le monde. De mon côté, cela fait plus d’un an que je n’ai pas mis les pieds au bureau.

Je n’ai pas l’impression que les gens soient pressés de retourner au bureau. Le télétravail n’est pas forcément idéal pour les juniors mais on avait pris l’habitude de la formation à distance bien avant la pandémie. Je pense que la situation aura aussi été bénéfique pour les Managing Directors. Dans notre banque, ils avaient moins de pression en 2020 car ils savaient pertinemment que l’année allait être compliquée pour tout le monde. Avec le travail à la maison, je pense qu’ils peuvent passer plus de temps avec leur famille, ce qui n’est pas plus mal.

Le secteur Technology

Quels sont les différents segments du secteur Technology ?

Les différents segments

Le secteur des nouvelles technologies est composé de nombreux sous-secteurs :

  • Les logiciels ;
  • Le matériel informatique ;
  • Les services informatiques ;
  • Les semi-conducteurs ;
  • Les sociétés de paiements électroniques
  • Les entreprises de l’Internet (Internet Companies) qui sont à cheval entre les nouvelles technologies et les médias.
Tendances actuelles

Grâce au télétravail, les entreprises spécialisées dans le matériel informatique, comme les ordinateurs ou les écrans, ont fait une super année. On ne sait pas comment va évoluer le marché par la suite car c’était historiquement un secteur légèrement en déclin.

Le secteur qui a le mieux résisté est celui du logiciel. Les valorisations étaient traditionnellement très élevées et tout le monde s’attendait à une correction. C’est l’inverse qui s’est produit et ces entreprises sont les grandes gagnantes de la pandémie.

L’autre secteur qui est sorti de l’ombre est celui des semi-conducteurs. Le monde s’est petit à petit rendu compte que c’est une industrie indispensable à de nombreux autres secteurs, comme les voitures électriques ou l’informatique.

Plus globalement, le secteur des nouvelles technologies a représenté une part très importante des opérations de fusions-acquisitions mondiales aux cours des douze derniers mois. Il y a pas mal de boulot et ce n’est pas près de s’arrêter.

Quels sont les équipes les plus réputées en Technology sur la côte Ouest ?

Dur de citer les équipes qui se démarquent des autres. Quand on parle de nouvelles technologies, on pense directement à la Silicon Valley. L’immense majorité des banques a donc une équipe Technology ou TMT dans la région. En termes de classement, c’est similaire à ce qu’on peut voir au niveau mondial.

La vie sur la côte Ouest

Quels conseils donnerais-tu à quelqu’un venant travailler sur la côte Ouest ?

Banquiers, ingénieurs et immobilier

Le coût de la vie à San Francisco est très élevé, mais il est parfois difficile de réaliser à quel point ça l’est. Pour donner une idée, le loyer pour mon premier appartement était de 2 400 $ par mois, et ce n’était qu’un studio. A Paris, les banquiers d’affaires font partie des plus hauts salaires. Il n’y a pas grand monde qui ait un niveau de vie plus élevée. C’est totalement différent à San Francisco. Les nombreux ingénieurs des entreprises comme Apple, Twitter ou Facebook gagnent entre 150,000 et 300,000 dollars par an, et peuvent se permettre de dépenser une fortune dans leur loyer. Cela a contribué à l’envolée des prix. Pour les banquiers d’affaires, le niveau de vie est meilleur à Paris ou à Londres qu’à San Francisco.

Cependant depuis la pandémie, il y a une violente crise immobilière à San Francisco. Beaucoup de jeunes actifs ont profité du travail à la maison pour déménager dans une ville moins chère ou pour voir du pays. Dans le même temps, avec la fermeture des frontières, il n’y a quasiment plus de touristes et de nouveaux expatriés. Une grande partie des locations de plateformes comme Airbnb s’est donc retrouvée sur le marché de la location à long terme. Avec la profusion d’offres et une demande qui se contracte drastiquement, les loyers sont donc partis à la baisse. Les propriétaires ont tout fait pour conserver leurs locataires, et on a tous pu négocier entre 15 et 30% de réduction sur notre loyer. C’est vraiment surréaliste comme période. Certains propriétaires offrent 3 mois de loyer et une carte cadeau Amazon de $1,000 si tu signes un nouveau bail.

Climat et transports

Quelques années avant d’arriver à San Francisco, je pensais que la ville était semblable à Los Angeles : ville balnéaire très étendue avec des palmiers et un grand soleil tout au long de l’année. Ce n’est pas du tout le cas ! C’est une ville tout en relief avec ses nombreuses collines et son mystérieux brouillard. Il y a un micro-climat, il y fait plutôt frais, entre 10 et 15 degrés tout au long de l’année. Personnellement, j’adore ce climat tempéré. Je trouve que l’on s’y fait rapidement.

Les Américains considèrent San Francisco comme une petite ville. Les New Yorkais la comparent d’ailleurs à un village. On trouve à l’Est le quartier d’affaires, avec des grands immeubles de plusieurs dizaines d’étages. Plus tu vas vers l’Ouest et plus tu trouveras des bâtiments résidentiels. Sur la côte Ouest, près des plages, il y a plein des maisons individuelles. J’aime bien retrouver les deux extrêmes au sein d’une même ville. Il n’y a pas ça à Paris par exemple. Les transports en commun fonctionnent bien et sont pratiques.

Pratique de l’anglais

Je n’ai jamais eu un très bon niveau d’anglais à l’oral. Je pensais que ça viendrait en travaillant à Londres puis San Francisco, mais mes progrès étaient très lents. Je me suis dit qu’il fallait vraiment que j’accélère quand j’ai commencé à rencontrer des clients. Je voulais les comprendre et me faire comprendre très facilement. Cela fait donc deux ans et demi que je suis des cours particuliers d’anglais américains. Cela peut paraître étonnant de prendre des cours d’anglais à 28 ans, mais c’est l’une des meilleures décisions que j’ai prises. Ça ne sert à rien de masquer ses défauts, il faut les régler pour avancer. Je recommande vraiment les cours particuliers à tous les étudiants qui se sentent limités dans leurs ambitions par leur niveau d’anglais.

Comment s’intégrer et rencontrer des personnes ?

Il y a plein de façons de s’intégrer. Le réseau des Français à San Francisco permet de rencontrer pas mal de gens et de participer à des événements. Orelsan avait par exemple donné un concert dans la ville et j’y avais rencontré beaucoup de monde pendant cette soirée.

Le boulot aide aussi à se faire un autre cercle d’amis. Les bureaux des banques sont en général composés de plusieurs équipes, comme M&A, Coverage ou encore Leveraged Finance par exemple. Ça te permet de rencontrer d’autres juniors, américains et expatriés, et de traîner avec eux.

Ça peut paraître étonnant, mais le réseau alumni EDHEC est très présent dans la Silicon Valley. Il y a une centaine de professionnels et une cinquantaine d’étudiants. Ils organisent des événements très sympas tous les mois.

Vous pouvez également vous inscrire sur Meetup. L’application propose de participer à des activités thématiques avec des personnes que tu ne connais pas. J’aime beaucoup les événements de photographie. Les organisateurs donnent rendez-vous dans un lieu aléatoire de San Francisco. Ça te permet de discuter avec de nouvelles personnes et de découvrir la ville différemment, en prenant des photos.

Quel a été l’impact de la pandémie à San Francisco ?

La ville a pris très rapidement des mesures strictes. Tout a été fermé pendant de longs mois, même si l’on peut désormais manger dans les restaurants et retourner au cinéma. La vie reprend son cours petit à petit. La vaccination se déroule bien et les autorités espèrent un retour à la vie normale mi-juin. A San Francisco, environ 60% de la population a déjà été vaccinée.

Que conseilles-tu à une personne souhaitant faire carrière en banque d’affaires ?

Il faut avoir une idée de carrière et savoir se laisser porter. Pour ma première partie de césure, j’étais excessivement ambitieux, je voulais directement un stage en banque d’affaires à Londres. J’ai finalement commencé par un stage en région en Corporate Development et j’ai fait mon chemin petit à petit dans la banque d’affaires, en France puis à l’étranger. L’important est d’accumuler les expériences permettant de se rapprocher de là où vous voulez aller. Et si on vous décourage, gardez en tête qu’en finance, lorsque l’on vous dit que quelque chose est impossible, ça veut juste dire que ça n’a pas encore eu lieu…

Merci !

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